Devenir Pasteur

Processus à implanter et à suivre pour recevoir un homme comme ministre de la Parole dans l’Église réformée du Québec

Adopté 12 février 2022

Le processus permettant d’examiner un candidat jusqu’à l’ordination doit servir à déterminer si l’individu possède les qualités et les compétences d’un pasteur : 

  1. Un pasteur est un homme appelé par Dieu, en notre Seigneur Jésus-Christ, Roi et Chef de l’Église, pour le ministère spécial de la Parole. Seuls ceux qui démontrent l’évidence d’être compétents et appelés à ce ministère par le Seigneur Jésus-Christ seront ordonnés à ce ministère.
  2. Les qualités requises d’un pasteur consistent en des dons qui le rendent apte au service d’enseignant et de dirigeant, ainsi qu’en un caractère et une réputation qui continueront à honorer cette fonction.
  3. Le ministère de pasteur comprend la charge et l’autorité d’ancien. Il doit être manifeste qu’il possède les qualités nécessaires, tel qu’évoqué dans les Écritures en 1 Timothée 3.1-7 et Tite 1.6-9.
  4. Par un processus d’examen rigoureux, le synode doit s’assurer que les candidats démontrent des traits de caractère et des qualités compatibles avec le ministère de pasteur :
    1. Maturité spirituelle : Un pasteur doit être mature dans sa foi, ayant une certitude absolue de sa propre relation salvatrice avec notre Seigneur Jésus-Christ.
    2. Conviction : Un pasteur doit accepter et connaître les doctrines et confessions de foi de l’Église réformée du Québec. Il doit les reconnaître comme très utiles et fondées sur la Parole de Dieu.
    3. Connaissance : Un pasteur doit démontrer sa connaissance des Saintes Écritures, des confessions de foi, de l’ordre et discipline ecclésiastique de l’Église réformée du Québec, ainsi que des devoirs d’un ministre de la Parole.
    4. Compassion : Un pasteur doit servir avec le désir d’imiter Jésus-Christ, qui est venu « non pour être servi, mais pour servir ».
    5. Personnalité : Un pasteur doit démontrer des traits de personnalité compatibles avec quelqu’un qui cherche à attirer des personnes à Christ et à son Église.
    6. Éducation : Un pasteur doit être capable de satisfaire aux exigences académiques essentielles à l’ordination. Il doit présenter la preuve qu’il a obtenu un diplôme universitaire en théologie, ou l’équivalent, d’un séminaire approuvé par le synode.

Pour nous assurer d’avoir des pasteurs compétents et qualifiés au saint ministère, voici le processus du Synode en ce qui concerne la préparation en vue de l’ordination comme ministre de la Parole dans l’Église réformée du Québec :

  1. Préparation au ministère pastoral :
    1. Les hommes compétents sont encouragés à étudier la théologie réformée en vue du ministère pastoral.
    2. Un homme qui est membre d’une paroisse de l’ÉRQ et qui aspire au ministère pastoral doit démontrer une vie chrétienne pieuse, attestée par son conseil local. Il doit être reconnu pour son amour pour son prochain et pour son Dieu. Le conseil local cherchera à voir si le candidat ait une bonne réputation dans toutes les sphères de la vie : au travail (séculier) et dans son voisinage (1 Timothée 3.7), dans son couple s’il est marié (1 Timothée 3.2), dans sa famille (1 Timothée 4-5), dans l’Église. Si le conseil local évalue que le candidat n’a vraiment pas le profil, les qualités ou la maturité, il exprimera clairement ses doutes au candidat.
    3. Le conseil local de son Église doit veiller au progrès de l’étudiant, le guider, le conseiller et l’aider à se préparer en vue du processus pour devenir candidat au pastorat jusqu’à l’ordination comme ministre de la Parole.
    4. Le conseil local de l’Église où l’étudiant est membre devrait, dans la mesure du possible, s’assurer que les besoins financiers de ce dernier sont comblés et, s’il y a lieu, présenter une demande de soutien au synode de l’ÉRQ en conformité avec la politique financière de l’ÉRQ.
  1. Examen pour devenir candidat au pastorat et recevoir l’autorisation du synode de prêcher dans les paroisses de l’ÉRQ :

Il est en accord avec les Écritures et dans l’intérêt de l’Église que l’on examine ceux qui doivent être ordonnés au ministère de la Parole afin que cette charge ne soit pas confiée à des hommes indignes et que les Églises aient la possibilité d’examiner les qualités de ceux qui doivent les instruire et les diriger. À cette fin, le synode doit autoriser les candidats au ministère à prêcher la Parole en tant que candidats au pastorat, et, après une évaluation de leurs dons et un bon rapport des Églises, doivent être ordonnés à l’office de ministre de la Parole.

  1. Lorsqu’un étudiant a complété au moins une année complète à temps plein (ou l’équivalent à temps partiel) de sa formation en théologie, y compris au moins un cours d’homilétique, il est possible pour ce dernier de devenir candidat au pastorat dans l’ÉRQ et de recevoir l’autorisation de prêcher dans les paroisses.
  2. Pour ce faire, l’homme intéressé à devenir candidat au pastorat doit envoyer au secrétaire du synode les documents requis pour être examiné comme candidat au pastorat. Ces documents informeront le synode de la fidélité de cet homme à la  doctrine et dans sa conduite. Ces documents recommanderont également au synode d’examiner l’individu afin qu’il devienne candidat au pastorat. Les documents requis sont : 
    1. Une vérification d’antécédents judiciaires
    2. Le formulaire de candidature au ministère pastoral (voir annexe)
    3. Une recommandation de la faculté de théologie 
    4. Une recommandation de son conseil local
    5. Un relevé de notes d’au moins une année de cours complétés dans une faculté de théologie, dont au moins un cours d’homilétique
  1. Le candidat devra ensuite subir un examen oral en personne devant les délégués du synode. Cet examen sera en français et comprend deux parties : 
    1. Partie I : Capacité à faire l’exégèse d’un texte de l’Ancien ou du Nouveau Testament et capacité à préparer et à prononcer un sermon. Ces éléments seront vérifiés par un sermon prêché en public, lors du synode où le candidat sera évalué. La prédication doit être fournie par écrit à son conseil local. Le texte biblique sur lequel le candidat devra prêcher peut être imposé par le synode ou laissé libre au candidat. 
    2. Partie II : Questions orales sur la vie chrétienne et la doctrine du candidat, d’une durée normale d’une heure. Le président du Synode, ou un membre du synode délégué, a la responsabilité de préparer les principales questions à poser en synode sur les quatre sujets suivants :
      1. Foi et vie chrétiennes du candidat et maturité.
      2. Soumission à l’autorité de la Bible et connaissance des doctrines bibliques.
      3. Adhésion aux confessions de foi de l’ÉRQ et connaissance du contenu de la Confession de Westminster et du Catéchisme de Heidelberg.
      4. Connaissance des principes d’exégèse de l’Ancien et du Nouveau Testament.

Chaque délégué aura par la suite l’occasion de poser des questions complémentaires.

Après les deux parties de l’examen, les délégués du synode devront évaluer à huis clos le candidat. Le synode doit être satisfait du sermon livré et l’approuver pour que le candidat réussisse l’examen. Après la session à huis clos, le synode fera part au candidat de sa décision d’approuver ou non sa candidature et offrira au candidat des suggestions et critiques constructives. Si le synode n’est pas satisfait de sa candidature, il lui sera recommandé de poursuivre ses études et de revenir devant le synode à une période ultérieure.

Si le synode est satisfait de l’examen du candidat, ce dernier sera reçu officiellement comme candidat au pastorat et recevra par le fait même l’autorisation de prêcher dans les paroisses de l’ÉRQ. Il est à préciser toutefois que le candidat au pastorat devra soumettre d’avance le texte de ses prédications au conseil local de la paroisse ou il sera appelé à prêcher, afin de l’aider dans sa préparation et sa progression. N’étant pas ordonné, ce dernier n’a pas l’autorisation d’administrer les sacrements, de prononcer la bénédiction, ni de voter ou d’agir comme délégué d’une paroisse lors d’une assemblée synodale. Toutefois, le candidat sera encouragé à participer aux réunions du synode, autant que possible.

  1. Examen pour l’ordination au ministère pastoral

Lorsqu’un candidat aura réussi ses études académiques en théologie, tel que requis par le synode, il pourra être ordonné au ministère pastoral aux conditions suivantes :

  1. Le candidat doit faire parvenir au synode les documents suivants : 
    1. Une évaluation médicale (frais payés par le Synode)
    2. Une vérification d’antécédents judiciaires (frais payés par le Synode)
    3. Une recommandation de son conseil local
    4. Une recommandation de la faculté de théologie 
    5. Un diplôme certifiant la réception d’un Master of Divinity ou d’un Baccalauréat en Théologie, qui est conforme aux « Lignes directrices pour une formation théologique réformée » (voir annexe)
    6. Relevé de notes complet, y compris résultats des stages accomplis
    7. Réussite d’un examen de connaissances bibliques, supervisé par sa faculté de théologie ou un délégué du Synode (frais payés par le Synode)
  2. Le candidat doit avoir reçu et accepté un appel d’une paroisse. Il doit faire parvenir au synode une lettre d’appel valide d’une paroisse.
  3. Le conseil local de la paroisse où le candidat est membre doit rendre témoignage que le candidat possède les dons et les qualités requises pour être pasteur et doit inviter le synode à préparer un examen d’ordination. Le déroulement de l’examen d’ordination aura lieu en français. L’examen d’ordination comprend un examen écrit et un examen oral, en personne, devant les délégués du synode.
  4. Les questions de l’examen écrit sont préparées par le président du Synode, ou un membre du synode délégué, et portent sur les domaines suivants :
    1. Vie personnelle
    2. Éthique chrétienne
    3. Histoire de l’Église
    4. Apologétique

En plus de ces questions, le candidat devra démontrer sa capacité à faire l’exégèse d’un texte biblique et à préparer un sermon. Ce dernier devra soumettre un sermon écrit (différent de celui qui sera préparé pour l’examen oral). Le texte biblique à utiliser peut être imposé par le synode ou laissé libre au candidat.

Le président du Synode, ou un membre du synode délégué, fera l’évaluation de cet examen et fera part de ses commentaires et observations au synode. La décision d’accepter ou non l’examen écrit du candidat revient au synode. Si ce dernier juge que certaines questions méritent d’être approfondies ou si des précisions s’imposent, il y aura un retour sur l’examen écrit du candidat dans la deuxième partie de l’examen oral.

  1. Le candidat doit subir un examen oral en personne, devant les délégués du synode. Cet examen comprend deux parties : 
    1. Partie I : Capacité à faire l’exégèse d’un texte de l’Ancien ou du Nouveau Testament et capacité à préparer et à prononcer un sermon. Ces éléments seront vérifiés durant un sermon prêché en public, lors du synode où le candidat sera évalué. Le texte biblique utilisé pour la prédication peut être imposé par le synode ou laissé libre au candidat.
    2. Partie II : Un examen oral, d’une durée normale de deux heures. Le président du Synode, ou un membre du synode délégué, a la responsabilité de préparer les principales questions à poser en synode sur les volets suivants :
      1. Une revue et un examen de la foi du candidat, de sa vie chrétienne et de sa croissance spirituelle.
      2. Son appel au ministère pastoral, sa préparation et sa compréhension du ministère pastoral. Ses compétences ministérielles, en soins pastoraux, liturgie, évangélisation, etc.
      3. Sa connaissance des Écritures et du contenu du Catéchisme de Heidelberg et de la Confession de foi de Westminster.
      4. La doctrine chrétienne réformée : l’enseignement des Écritures et des confessions sur la théologie, la christologie, la sotériologie, l’ecclésiologie et l’eschatologie.
      5. L’ordre ecclésiastique : histoire et principes du gouvernement réformé de l’Église et contenu de l’ODE.
      6. Un retour sur les sujets abordés dans l’examen écrit (au besoin).

Chaque délégué aura par la suite l’occasion de poser des questions complémentaires.

  1. Après les deux parties de l’examen, les délégués du synode devront évaluer à huis clos le candidat. Après la session à huis clos, le synode fera part au candidat de sa décision d’approuver ou non sa candidature. Si le synode n’est pas satisfait de sa candidature, il lui sera recommandé de parfaire ses connaissances dans le domaine problématique et de revenir devant le synode à une période ultérieure ou de considérer un autre service dans l’Église.

Si le synode est satisfait de cet examen, une date sera fixée pour l’ordination et l’installation du candidat, dans la paroisse où il est appelé à œuvrer comme ministre de la Parole.

4. De la candidature hors de l’ÉRQ

L’homme qui n’est pas membre d’une paroisse de l’ÉRQ et qui sollicite sa candidature, se place sous la surveillance d’un conseil local. S’il a complété une formation adéquate (Annexe 1), il passera directement à l’examen de candidature au ministère de la Parole. Le Synode décidera si sa formation est adéquate et comment et avec quelles ressources il peut la compléter, si elle ne l’est pas.

Annexe 1

Lignes directrices pour une formation théologique réformée

[note 5 octobre 2021 : les détails de ce formulaire sont à déterminer]

Annexe 2

Le formulaire de candidature au ministère pastorale

[note 5 octobre 2021 : les détails de ce formulaire sont à déterminer]

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